• Voilà une expression bien connue, mais dont l'origine a suscité bien des hypothèses.

    Découvrir le pot aux roses

     

    Il existe plusieurs explications quant aux origines de l’expression « découvrir le pot aux roses », mais aucune n’a jamais vraiment été privilégiée.

     

    La première proviendrait des billets doux que les hommes déposaient sous les pots de fleurs chez les jeunes femmes, et que leur mari aurait pu découvrir.
    Cependant, « pot de fleur » ne s’utilise que depuis le début du XIIe siècle, et le verbe « découvrir » n’a pris son sens actuel de « découverte » que vers le XVIe siècle...

    D’autres ont supposé que le « pot aux roses » était le pot dans lequel les femmes conservaient leur fard, que les hommes auraient ensuite découvert, comprenant alors l’utilisation d’artifices.

    Selon d’autres encore, il faudrait comprendre le verbe « découvrir » dans le sens de « dévoiler » et non « trouver ».
    Il s’agirait donc d’un secret qui aurait été dévoilé par une personne chargée de le garder.

    On a aussi sous-entendu que l’expression signifiait « enlever un couvercle » ; celui d’un pot contenant de l’eau de roses par exemple, ancêtre du parfum très utilisé au Moyen Age, et qui s’évapore si on ne le recouvre pas.

    Toujours en matière de parfum, certains ont affirmé qu’il s’agissait de la découverte de l’instrument qu’utilisaient les parfumeurs pour distiller les huiles essentielles et que semble-t-il, ils gardaient très secret.

    Pour les alchimistes, l’expression serait une allusion à la « rose minérale », poudre obtenue à partir de l’or et du mercure. Ce mélange rappelle la pierre philosophale, elle-même sujet de grand mystère…

     

    Ce qui est sûr, c’est que la rose est depuis bien longtemps symbole de secret !

    Ainsi, la rose, ou la fleur de façon plus générale, est souvent symbole de virginité. De plus, la légende veut que Cupidon ait donné une rose à Harpocrates, le dieu du silence, pour qu’en échange il taise à jamais les amours de Vénus.

    Parallèlement, on gravait au XVIe siècle ces fleurs sur les confessionnaux et on en sculptait dans les salles de banquets, ce qui devait rappeler aux convives que les confidences qui se feraient durant les repas n’étaient pas à divulguer…

     


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  • L'expression du jour est bien connue !

    Mais peut-être moins l'origine...

    C'est la croix et la bannière

    Cette expression, sous une forme un peu différente, est attestée dès le XVe siècle.

    A cette époque, la religion était omniprésente, dans toutes les activités et à tous les niveaux de la société. Il arrivait souvent que des cortèges religieux accompagnent les personnages importants. En tête se trouvaient des hommes qui portaient la croix et d'autres qui portaient une bannière, celle-ci servant à différencier la paroisse de la confrérie.

    Mais l'organisation de ces processions n'était pas facile. Les formalités, les règles à suivre, le respect de l'importance des participants, qu'elle soit honorifique ou hiérarchique, transformait parfois leur préparation en de véritables casse-têtes.

    C'est pourquoi on emploie depuis la fin du XVe siècle « c'est la croix et la bannière », pour qualifier une situation qui demande beaucoup de méticulosité.

    On a également dit aux XVIIe et XVIIIe siècles : « Il faut la croix et de l'eau bénite ». Par extension, l'expression signifie également que quelque chose est difficile et complexe à réaliser.


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  • L'expression du jour est assez connue.

    Dire que « c'est un coup d'épée dans l'eau » signifie que c'est peine perdue, c'est une démarche faite en pure perte, bref c'est inutile.

    Donner un coup d’épée dans l’eau

    Quelle est l'explication ?

    Dans l'air, un rayon lumineux se propage en ligne droite, s'il ne rencontre pas d'obstacle. S'il rencontre un autre milieu dans lequel il peut se propager, l'eau par exemple, il se réfracte, en formant un angle particulier.

    Vous avez pu observer qu'un bâton plongé dans l'eau ne paraît plus droit : la partie immergée semble se relever et former un angle obtus avec la partie restée dans l'air.

    Il en résulte que la pointe du bâton n'est pas réellement à l'endroit où l'œil la perçoit : elle est à une certaine distance de cet endroit, plus bas. Si vous donnez un coup d'épée à un corps immergé dans l'eau, en ne tenant compte que des indications données par l'œil, vous frapperiez certainement à côté. 


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  • Dire d’une chose que ça ne vaut pas tripette signifie que ça ne vaut pas grand-chose, voire rien du tout !

    Ça ne vaut pas tripette

    Le mot tripette est en réalité un diminutif de « petite tripe », et il existe depuis le XVème siècle. Les tripes sont les quatre parties de l’estomac des ruminants, ce ne sont pas des morceaux de choix, ils n’ont pas beaucoup de valeur.

    Au XVIIème siècle, le verbe « triper » signifiait « fouler aux pieds » ; et au sens figuré, « mépriser ».


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  • L'expression du jour est bien connue.

    On dit parfois que « c'est la fin des haricots », quand c'est la fin de tout...

    C'est la fin des haricots

    Cette expression peut avoir deux origines :

    La première origine concerne les jeux de société. Les haricots étaient utilisés pour miser. Lorsque l'on n'avait plus de haricot, la partie était perdue !

    La deuxième concerne la nourriture. Le haricot était un légume très largement cultivé, donc considéré comme un aliment de base, voire médiocre. Lorsque la réserve de haricots était épuisée, les personnes pauvres, les écoliers dans les internats, les marins ou les prisonniers n'avaient plus de quoi manger.
    Ainsi, au début du 20ième siècle, dans les internats, on distribuait des haricots aux élèves quand on ne savait plus quoi leur donner en guise de nourriture.
    Quand il n'y avait même plus de haricots à manger, c'était la fin de tout !

     

     

    Est-ce que ce sera bientôt « la fin des haricots », pour ceux qui nous mènent la vie dure depuis quelques années ?...

    Cela va peut-être tourner en eau de boudin pour celui qui commence par nous courir sur le haricot ?


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