• Voilà encore une expression désuète comme je les aime.

    Battre sa coulpe

     

    Le mot coulpe, vient du latin « culpa », qui veut dire faute.

    Dans le monde catholique, il faut se repentir, avouer ses péchés devant Dieu, en disant « Mea culpa ». 

    Les moines tenaient régulièrement des réunions dans les abbayes, où ils devaient avouer, devant l’ensemble des membres de leur communauté, toutes les fautes ou les péchés volontaires dont ils s’étaient rendus coupables. Et durant ces séances en public très codifiées, les religieux devaient tout d’abord se prosterner, puis se relever et enfin se frapper la poitrine avec le poing.

    La coutume de battre ainsi sa poitrine a disparu petit à petit au fil des siècles. Mais l’expression « battre sa coulpe » est restée, quittant le domaine religieux.

     

    Voilà ce que l'on attendrait de décideurs qui ont mal décidé, et dont les décisions nous ont amené droit dans le mur...

    Mais hélas, on ne s'attend pas à ce qu'ils avouent leurs erreurs....

     


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  • Comme évoqué il y a quelques jours, voici une expression un peu désuète...

     

    Crier haro, vous le savez peut-être, c'est :

    • Manifester publiquement son indignation ou sa réprobation envers quelqu'un ou quelque chose.
    • Désigner quelqu'un (souvent injustement) à la vindicte populaire.
    • Accuser un innocent, désigner un bouc émissaire.

     Crier haro (sur le baudet)

     

    Mais d'où vient cette drôle d'expression ?

    Haro !

    Au XIVe siècle, ce mot servait à exciter les chiens au cours d'une chasse, lorsque le gibier était surpris et que les canidés devaient le poursuivre.

    Au XIIIe siècle, il était employé pour marquer la fin d'une foire ou bien la fin de la vente d'une denrée.

    Au XIIe siècle, c'était un cri poussé par une personne qui se faisait agresser, ce qui donnait le droit et le devoir aux témoins et voisins de secourir l'infortuné et de capturer le coupable.

    C'est d'ailleurs de cette utilisation du XIIe siècle que vient le sens de cette expression. On y désignait en effet un coupable devant les autres personnes présentes.

     

    Jean de la Fontaine rendit célèbre l'expression, dans la fable « Les animaux malades de la peste ».

    Le lion, le loup et d’autres puissants décident d’accuser un âne innocent d’être à l’origine de l’épidémie ; toute la faute est remise sur le baudet : « A ces mots on cria haro sur le baudet ».

     

    Mais ce n'est qu'une fable, n'est-ce pas...

    C'est un peu comme si on accusait les personnes non malades, ne portant pas de masque à l'extérieur, de transmettre une maladie. Alors que cette maladie est entrée dans le pays parce que son président, qui était informé dès décembre 2019 de l'existence d'un virus très contagieux, avait refusé de stopper tout mouvement de population depuis ce pays d'où venait ce virus.

     

    Voilà, j'ai encore choisi de vous parler d'une expression en la choisissant totalement au hasard... ou presque ! 

     


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  • A l'assemblée, les débutés s'invectivent à tout bout de champ...

    On emploie tous cette expression. Mais qu'elle est son origine ?

    À tout bout de champ

    Cette expression est directement liée au dur labeur des paysans.

    En effet, ces derniers pour labourer leur champ se déplaçaient avec leur charrue à travers tout le champ d'un bout à l'autre. Ils rejoignaient les deux bouts du champ et arrivés au bout, ils faisaient demi-tour pour faire la rangée d'à côté et ainsi de suite jusqu'à ce que la totalité du terrain soit parcourue ; du nord au sud, d'est en ouest. 

    Au XIVe siècle l'expression existait déjà sous la forme « à chascun bout de champ », au XVIe siècle on avait « à tous bouts de champs ».

    Avec le temps, l'expression est passée de la notion spatiale à celle temporelle pour signifier une action répétitive.

    A noter : L’expression « à tout bout de champ » s’écrit toujours sans «s», puisqu’il s’agit ici d’une seule étendue, un seul champ.


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  • En automne, cela arrive à de nombreuse personnes. Et la situation actuelle n'arrange rien.

    Mais au fait, pourquoi dit-on « Avoir le cafard » ?

    Avoir le cafard


    L’expression « avoir le cafard » trouve son origine dans le petit animal noir très peu apprécié lorsqu’il envahit les maisons.
    Elle  est en rapport avec la pauvreté et la présence de vermine dans une maison délabrée. Ce qui donne le sentiment de tristesse et de déprime qui lui a donné naissance.

    A noter : le cafard (l’animal) a tiré son nom d’une autre signification plus ancienne.

    En effet, au XVIème siècle, le cafard était un faux dévot, une personne peu croyante qui faisait croire qu’elle l’était. Ces personnes étaient en général habillées de noir et faisaient donc les choses en cachette, un peu comme le fait l’animal du même nom à notre époque.

    Le cafard est aussi la personne qui « cafarde » , qui dénonce les autres de manière anonyme, donc une personne fourbe et dissimulatrice.

     


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  • Parfois, je me demande si essayer de réveiller les esprits sur les mensonges du pouvoir et des médias dévoués, ce n'est pas « comme pisser dans un violon »...

    Mais au fait, d'où vient cette étrange expression ?

    C'est comme pisser dans un violon

    Pourquoi avoir choisi d'associer l'action de « pisser » au terme de « violon » pour dire : « ça ne sert à rien » ?


    Telle quelle, l'expression date de la fin du XIXe siècle.
    En réalité, on est passé de « siffler » à « pisser » dans un violon...

    Il semblerait qu'on ait dit autrefois « souffler » ou « siffler dans un violon » pour signifier que quelque chose était inefficace ou inutile.

    Le violon est un instrument à cordes ; i n'en sortira donc aucun son si l'on souffle ou si l'on siffle dedans.

    Il semblerait qu'on ait ensuite utilisé le verbe « pisser » pour donner un effet comique à la locution, son sens restant le même.


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