• Voilà une expression très connue, apparue à la fin du XVIIe siècle, mais aux origines très controversées...

    Tourner en eau de boudin

    La première hypothèse consiste à dire que l'eau de boudin serait celle dans laquelle on nettoie les boyaux avant la fabrication des boudins. Il s'agirait donc d'une eau sale, inutilisable et par extension à laquelle on pourrait assimiler une situation vouée à l'échec.

    La seconde origine possible serait une déformation de « s'en aller en aunes de boudins », où l'aune est une unité de longueur. Ici, on comparerait un contexte peu favorable à la mort du porc, transformé en charcuterie.

    On dit aussi qu'il pourrait s'agir d'une déformation de « s'en aller en os de boudin ». Le boudin n'ayant pas d'os, l'expression signifierait que l'on va vers quelque chose qui n'existe pas ou qui va échouer.

    La dernière explication tient au sens qu'avait le mot « eau » au XVIe siècle.

    Soit :  « excrétions liquides ». Quant au « boudin », il désignait le sexe masculin, et son radical « bod » servait à qualifier le ventre, le nombril. L'expression serait alors « partir en eau de ventre », autrement dit en colique, concordant avec son sens de « échouer, être dans une situation peu ragoûtante et peu favorable... »


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  • Aujourd'hui, on va encore parler de lapin, mais pas de bouquinage... quoi que...

    On connaît cette expression qui signifie faire attendre quelqu'un en n'allant pas au rendez-vous fixé ; ne pas honorer une rencontre prévue...

    Mais pas forcément son origine...

    Poser un lapin

    Cette expression qui date de la fin du XIXe siècle a d’abord signifié « ne pas rétribuer les faveurs d’une femme ». Elle viendrait de la combinaison de deux termes argotiques :
    A l'époque, « faire poser » signifiait « faire attendre ».
    Le « lapin » fait allusion au lapin posé sur les tourniquets des jeux de foire, qui paraît facile à gagner et qu’on ne gagne jamais.


    Le « poseur de lapin » était donc celui qui faisait attendre son paiement (le lapin) indéfiniment à la femme dont il avait profité. C’est suite à cette pratique que les dames de petite vertu ont pris l’habitude de faire payer d’avance leurs services.

    Le sens actuel de l’expression est apparu à peu près à la même période. Il s'agit d'un glissement d’une attente non comblée (celle du paiement) vers une autre attente également non comblée (celle de la personne attendue).

     


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  • L'expression du jour est un peu désuète, mais je l'ai justement trouvée mignonne !

    Jeter sa gourme

     

    Mais d'où vient donc cette expression ?

    La gourme est une inflammation des fosses nasales qui survient aux jeunes chevaux. C'est aussi un terme médical désignant les affections de la peau du visage, des enfants mal soignés.


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  • L'expression du jour est assez connue...

    Prendre la poudre d’escampette

    En voici l'origine :

    Le verbe « escamper », de l’italien « scampare », signifie « s’esquiver, se retirer en grande hâte », et s’employait fréquemment au XVIIe siècle.

    En temps de guerre, quand les soldats fuyaient, leurs chevaux soulevaient la poussière de leurs sabots, ce qui peut expliquer l’emploi du mot « poudre ».

    Une légende raconte qu’au XVIIe siècle, des charlatans vendaient une poudre « purgatoire », qui provoquait en réalité de violentes crampes à l’estomac.

    Le malheureux qui avait absorbé cette substance s’enfuyait alors en courant. Il prenait donc « la poudre d’escampette. »


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  • Le 8 mars correspond au 18e jour du mois de ventôse dans le calendrier républicain, dénommé jour du mouron...

    L'expression du jour est donc « Se faire du mouron », autrement dit se tracasser, se faire du souci... se faire des cheveux blancs.

    Se faire du mouron

    Le mouron (mot d’origine néerlandaise) est une plante herbacée commune qui a servi de métaphore argotique pour désigner les poils et les cheveux .

    L'expression « Se faire du mouron » est donc assez récente, sa première utilisation attestée date de 1948.

    Se faire du mouron

    Le mouron blanc

     

    Se faire du mouron

    Il existe aussi du mouron rouge ou ou mouron des champs, peut-être plus connu.


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