• L'expression du jour est ce qu'on appelle une antiphrase, comme lorsque l'on dit
    « nous voilà beaux » ou « nous voilà propres ».

    « Se mettre dans de beaux draps » signifiant se retrouver dans une situation compliquée !

    Être dans de beaux draps

    Mais d’où vient cette formule ?

    Depuis l'Antiquité jusqu'au Moyen Âge, les draps désignaient les vêtement.

    Autrefois, on disait « être dans de beaux draps blancs ».

    A l'origine,  cette expression décrivait une situation honteuse. En effet, les personnes accusées de luxure, d'adultère, devaient assister à la messe habillés de blanc, ce qui devait faire ressortir les aspects « noirs » de leur vie.

    Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, « mettre un homme en beaux draps blancs » signifiait le critiquer. « Être dans de beaux draps blancs » voulait donc dire que l'on était sujet aux moqueries, que l'on était dans une mauvaise situation.

    Aujourd'hui le qualificatif « blanc » a disparu, mais le sens de l'expression n'a pas changé.

     


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  • L'expression du jour est assez connue...

    On utilise l’expression « fier comme Artaban » pour se moquer, évoquer la fierté et la vanité d’une personne, ou son apparence (une démarche un peu martiale, un port assez hautain).
    On pourrait dire aussi « fier comme un paon » ou « fier comme un coq ».

     Fier comme Artaban

    On ne dit pas fier comme un bar-tabac ou comme un p'tit banc ... mais comme Artaban !

    Cette confusion vient la proximité phonétique avec des termes moins littéraires et bien plus accessibles à tout un chacun : Artaban ...bar-tabac... Coluche, et avant lui Frédéric Dard (dans un des romans de San Antonio), ou encore Fernand Raynaud (dans un sketch) s’en étaient amusés...

    Mais au fait, avec tout cela, je ne vous ai pas parlé de l'origine !

     

    Qui était Artaban ?

    Artaban est le nom donné à plusieurs rois parthes de l'histoire antique du Moyen-Orient, mais ce n'est pas de l'un de ces rois que nous vient cet Artaban-là...

    Notre Artaban est l'un des héros du roman historique (roman-fleuve en 12 volumes soit 4153 pages !) paru au XVIIe siècle, intitulé Cléopâtre et écrit par Gautier de la Calprenède.

    Du succès de ce roman à l'époque n'est restée que la fierté et l'arrogance de son personnage, la sonorité de son nom ayant probablement aidé à la conservation de l'expression.

     

    L'expression du jour a été choisie totalement au hasard. Toute ressemblance avec certains personnages en hauts lieux serait que pure coïncidence... ou pas !

     


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  • « Faut pas pousser », tout le monde comprend que ça veut dire...

    Mais alors, qu’est-ce que mémé et les orties viennent faire dans cette histoire ?

    À vrai dire, personne ne sait vraiment. Peut-être que pousser une femme âgée dans des plantes urticantes est le pire abus qu’un être humain puisse atteindre...

    Faut pas pousser mémé dans les orties !

    L'origine de l'expression de base « faut pas pousser » semble elle même aussi inconnue, probablement du début du 20ième siècle.

    L'ajout de la mémé est là pour en renforcer le sens et son côté cocasse en rend l'utilisation plus amusante que « faut pas pousser le bouchon trop loin ».

    Comme souvent avent les expressions très imagées, certains trouvent moyen d'y ajouter encore plus de fantaisie, comme :
    « faut pas pousser mémé dans les orties surtout qu'elle ne porte pas de culotte ».


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  • Renvoyer aux calendes grecques, cela signifie : retarder ; remettre à une date qui n'existe pas ; reporter inlassablement quelque chose ; reporter à la Saint-Glinglin ; reporter à la semaine aux quatre jeudis ; remettre ça à quand les poules auront des dents...

    Comme la fin d'une mesure inutile qui sera « peut-être levée au printemps »...

     Renvoyer aux calendes grecques

     

    C'est sous Jules César, vers 45 avant J.C. que le calendrier romain est réorganisé pour être en accord avec les mouvements connus des astres. L'année de 365 jours et les années bissextiles datent de cette époque.
    Les calendes désignaient le premier jour de chaque mois, jour pendant lequel les débiteurs devaient payer leurs dettes...

    Un peu plus loin vers l'est, les Grecs, eux, continuaient à utiliser leur méthode de comptage du temps, sans calendes !

    Ce serait Auguste, à une époque où la « Saint-Glinglin » et encore moins « la semaine des 4 jeudis » n'existaient pas encore, qui aurait le premier introduit les inexistantes « calendes grecques » pour parler de l'hypothétique date de remboursement des débiteurs insolvables.

     

     


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  • L'expression du jour, est assez connue.

    Se mettre en rang d'oignon signifie se placer sur une seule ligne.

    Se mettre en rang d'oignon

    L'origine de l’expression « mettre en rang d'oignon » ne provient de la culture de l'oignon en rangées comme on le pense généralement !

    On a longtemps cru qu'il s'agissait d'une allusion à la façon que les paysans avaient d'attacher les oignons ensemble avec de la paille : du plus gros au plus petit.

    En effet, il ne faut pas lire « rang d'oignons », comme les légumes, mais « rang d'Oignon » (au singulier, et avec une majuscule qui a tendance à disparaître dans les écrits), comme le maître de cérémonies Artus de la Fontaine Solaro, baron d'Oignon.

    Ce noble était l'organisateur des fêtes et cérémonies sous Henri II.

    Il était chargé d'attribuer leurs places aux seigneurs en fonction de leur rang protocolaire. Il se fit connaître grâce à la sévérité avec laquelle il faisait se serrer les rangs et respecter les places données, ce qui exaspérait certains qui, par dérision, se considéraient en « rang d'Oignon ».


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