• On connaît tous cette expression, mais pas toujours son origine...

    Donner des arguments à un interlocuteur au cours d'un débat pour renforcer sa propre position ; fournir des arguments permettant d'étayer une opinion.

    Apporter de l'eau à son moulin

    Cette expression existe sous différentes variantes depuis le Moyen Âge.

    Au XVIe siècle, l'eau vient au moulin était associée à un profit ou un avantage, ce qui s'explique parfaitement puisque lorsque le meunier avait de l'eau à son moulin, il pouvait travailler et s'enrichir.

    Au XVIIe, lorsqu'on se procurait ou procurait à quelqu'un un avantage matériel, on disait amener de l'eau à son moulin.

    L'expression ne s'utilise plus actuellement que pour des débats ou les joutes verbales ou, hors d'une discussion, pour désigner des arguments qui étayent une thèse.


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  • Cette expression signifie comme chacun sait : directement ; carrément ; brusquement ; sans détour ; sans préparation ; crûment ; sans précautions...

    Mais quelle est son origine...

    De but en blanc

    Cette expression d'origine militaire date du XVIIe siècle.

    Elle a remplacé la locution « de pointe en blanc » où « pointe » désigne l'endroit duquel on pointe ou on vise, dans le cas d'une arme à feu.

    Le 'blanc », c'est tout simplement la cible, dans le cas d'un entraînement au tir.

    Le 'but' est ici une déformation de « butte » venu de la « butte de tir » point d'où on tire (encore utilisé de nos jours par les archers).

    Ce 'but » ne désigne donc pas ici la cible ou le but à atteindre, comme on pourrait le croire, mais le point de départ d'un tir de courte portée, en ligne directe, duquel on tire rapidement, sans visée longuement préparée, ce qui explique la notion de brusquerie.

    A opposer au tir à distance qui nécessitait des mesures et un réglage particulier pour faire décrire une courbe en hauteur au projectile, le tout prenant un temps certain et ne pouvant donc être une action brusque.
    Le verbe « pointer » pour « diriger vers la cible » a été repris au début du XXe siècle pour le jeu de boules.


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  • « Bayer aux corneilles » cela signifie : regarder en l'air ; rester sans rien faire ; perdre son temps en regardant en l’air niaisement ; rester bouche bée et le regard vide ou encore rêvasser...

    On connaît tous cette expression... mais peut-être moins son origine.

     Bayer aux corneilles

     

    Le verbe bayer qui signifie « avoir la bouche ouverte » ne doit pas être confondu avec l'action de bâiller.

    Au XVIe siècle, les corneilles désignaient des objets insignifiants, sans importance. « Voler pour corneille » exprimait d'ailleurs le fait de chasser un gibier sans valeur.

    Ce terme pouvait aussi bien désigner l'oiseau, présent en grande quantité à cette époque, que le fruit du cornouiller.

    Bayer aux corneilles voulait donc dire « rester bouche ouverte à regarder en l'air, contempler ou désirer des choses sans intérêts ».


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  • On connaît tous cette expression « en faire tout un fromage »... mais peut-être pas son origine ?

     En faire tout un fromage

    « En faire tout un fromage », c'est faire toute une histoire pour pas grand-chose ; grossir à l'extrême une difficulté ; s'agiter pour des choses de petite importance...

    Cette expression date du XXe siècle :

    En partant de pas grand-chose (du lait) on peut arriver à obtenir quelque chose de très élaboré, nécessitant un savoir-faire certain (le fromage).

    Peut-être que quelqu'un qui a tendance à faire toute une histoire en partant de peu, pourrait être un excellent maître fromager ?  


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  • La pensée du jour, est une expression française à laquelle on peut penser quand on constate la naïveté de nombreuses personnes dans le monde actuel.

    On connaît tous cette expression... mais peut-être moins ses origines ?

    Prendre des vessies pour des lanternes, c'est se faire des illusions grossières sur des choses ou des gens ; se tromper lourdement dans ses appréciations ; être naïf ; se faire des illusions ; faire une confusion absurde et naïve ; se tromper grossièrement.

    Prendre des vessies pour des lanternes

    Cette expression est très ancienne, mais il existe au moins deux écoles quant à son origine :

    La première part de ces vessies de porc (comme de bœuf) qui étaient autrefois gonflées et séchées pour servir de récipient, mais qui, profitant de la transparence de leur paroi, étaient parfois utilisées en lanternes de secours, une fois une bougie allumée placée dedans.

    De ce fait, il était facile de faire croire au nigaud de passage qu'une telle vessie pendue au plafond était une lanterne, en raison de leur similitude de forme !


    La seconde juxtapose le mot lanterne qui, autrefois, signifiait des absurdités, des balivernes, et vessie, qui dans l'expression vendre vessie voulait dire « vendre du vent », en raison de l'air qui gonfle la dite vessie, enveloppe de très peu de valeur.


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