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Crier haro (sur le baudet)
Comme évoqué il y a quelques jours, voici une expression un peu désuète...
Crier haro, vous le savez peut-être, c'est :
- Manifester publiquement son indignation ou sa réprobation envers quelqu'un ou quelque chose.
- Désigner quelqu'un (souvent injustement) à la vindicte populaire.
- Accuser un innocent, désigner un bouc émissaire.
Mais d'où vient cette drôle d'expression ?
Haro !
Au XIVe siècle, ce mot servait à exciter les chiens au cours d'une chasse, lorsque le gibier était surpris et que les canidés devaient le poursuivre.
Au XIIIe siècle, il était employé pour marquer la fin d'une foire ou bien la fin de la vente d'une denrée.
Au XIIe siècle, c'était un cri poussé par une personne qui se faisait agresser, ce qui donnait le droit et le devoir aux témoins et voisins de secourir l'infortuné et de capturer le coupable.
C'est d'ailleurs de cette utilisation du XIIe siècle que vient le sens de cette expression. On y désignait en effet un coupable devant les autres personnes présentes.
Jean de la Fontaine rendit célèbre l'expression, dans la fable « Les animaux malades de la peste ».
Le lion, le loup et d’autres puissants décident d’accuser un âne innocent d’être à l’origine de l’épidémie ; toute la faute est remise sur le baudet : « A ces mots on cria haro sur le baudet ».
Mais ce n'est qu'une fable, n'est-ce pas...
C'est un peu comme si on accusait les personnes non malades, ne portant pas de masque à l'extérieur, de transmettre une maladie. Alors que cette maladie est entrée dans le pays parce que son président, qui était informé dès décembre 2019 de l'existence d'un virus très contagieux, avait refusé de stopper tout mouvement de population depuis ce pays d'où venait ce virus.
Voilà, j'ai encore choisi de vous parler d'une expression en la choisissant totalement au hasard... ou presque !
Tags : désuet, animaux, injustice
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Commentaires
Nous avons à l' Elysée des spécialistes du report de leur responsabilité sur les français !
Bon dimanche
amitié