• Lorsqu’il n’y a plus aucun espoir, on utilise souvent des expressions inspirées des légumes. Je vous ai déjà parlé de « la fin des haricots », voici aujourd’hui « les carottes sont cuites ». 

    Les carottes sont cuites

    C’est fini, perdu, foutu, raté, il n'y a plus d’espoir... 
    Les carottes cuites, c’est pourtant très bon !
    Alors, pourquoi les carottes et pas un autre légume ?

    Autrefois, l'expression était plus grave encore. Au XVIIIe siècle, on l'utilisait pour parler d'un malade qui était à l'article de la mort. 
    Il semblerait que c'était par métaphore avec les carottes que l’on faisait cuire pour accompagner des plats de viande. On suggérait ainsi que le mourant serait bientôt prêt à être mangé avec ces carottes.

     

    Et pour le maintien de la retraite à 62 ans, les carottes sont-elles cuites ?

    A moins que ce ne soit pour la réforme et pour le gouvernement que  « Les carottes sont cuites » ?

    C'était d'ailleurs un des messages codés diffusés par radio Londres pour annonçait l'imminence du débarquement en Normandie, événement capital pour la Victoire !

     

    Voir aussi : 

    Conspiration des jardiniers ?

    C'est la fin des haricots

     


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  • Voilà une expression un peu désuète, mais très intéressante.

    Elle peut prendre plusieurs sens :

    • Offrir une belle résistance en montrant son pouvoir.
    • Faire attendre longtemps ce que quelqu’un désire ou ce qu’on lui a promis.
    • Faire acheter cher quelque avantage ou quelque plaisir.

     

    Tenir la dragée haute

     

    Cette expression date du XVIIIe siècle.

    Elle fait référence à un ancien jeu d'enfants où ils devaient attraper une friandise suspendue à un fil.
    Celui qui tenait le fil et tirait dessus selon son bon vouloir pour empêcher les marmots d'attraper trop facilement le bonbon avait sur eux une certaine forme de pouvoir.

    Ce petit jeu sadique doit bien plaire à ceux qui pratiquent régulièrement l'abus de pouvoir !

     


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  • Lorsque la manipulation est très grossière, trop apparente pour ne pas être visible et que les conséquences sont extrêmement prévisibles, on dit que « c'est cousu de fil blanc ».

    Être cousu de fil blanc

    L'expression est dérivée du langage des couturières qui sont censées faire des coutures solides, mais le moins visibles possible.
    Lorsqu’il nécessaire de recoudre, il faut choisir un fil proche de la couleur de l’étoffe. C'est pourquoi si l’on coud un tissu foncé avec un fil blanc, la couture qui devait être discrète et cachée se retrouve bien visible.

    Au sens figuré, on utilise cette expression pour désigner toute entreprise qui tente de dissimuler quelque chose de manière maladroite et évidente.

     

    Exemple totalement au hasard :

    Le détournement des institutions pour faire passer une réforme en force était cousu de fil blanc.

     


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  • L’expression « être sur la sellette » a d’abord été utilisée pour désigner un accusé qui allait être interrogé longuement. 

    Aujourd’hui, une personne est sur la sellette lorsqu’elle est exposée à la critique et se retrouve en fâcheuse position, voire risque son poste. 

    Être sur la sellette

    D'où vient cette expression ?

    Autrefois, la selle était une sorte de chaise. La sellette était un petit siège qui servait, au XIIIe siècle, à faire asseoir les accusés pour les interroger longuement. Elle était volontairement basse pour que les juges du tribunal puissent dominer ceux qu’ils allaient tenter de faire parler. Son usage fut aboli après la Révolution mais l’expression « être sur la sellette » signifie toujours « être exposé à la critique, au jugement ».

    Exemple :

    Après avoir imposé une loi dont 93% des salariés ne veulent pas, le gouvernement est sur la sellette.

     


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  • On connait bien cette expression, mais pas forcément son origine...

    Sourd comme un pot

    Cette expression, est attestée depuis le XVIIIe siècle, mais il n'existe aucune certitude quant à son origine.

    Selon la version la plus souvent admise, elle reposerait sur l'image d'un pot à anses, les anses étant censées représenter les oreilles. On disait à l'origine « être sourd comme un pot à anses ».

    Il se dit aussi qu'elle serait une mauvaise traduction de la version anglaise « to be as deaf as a post » qui se traduit en réalité par « être sourd comme un poteau ».

     

    On peut être tenté de l'employer également au sens figuré. Voici un exemple totalement au hasard :

    « Le président est sourd comme un pot face aux revendications du peuple. »

     

     Article 68 de la Constitution


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