• L'expression du jour est bien connue...

    Lorsqu’une personne s’énerve et hausse le ton pour défendre son point de vue, on dit qu’elle « monte sur ses grands chevaux ».

    Quitte à raconter des salades, comme un membre du gouvernement incapable d'argumenter et annonçant l'apocalypse si le peuple ose s'opposer à ses réformes destructrices...

    Monter sur ses grands chevaux

    L’origine de cette expression remonte au Moyen Age.

    A cette épo­que, on choisissait son cheval en fonction de l’activité que l’on comptait effectuer. C'est ainsi que le majestueux palefroi servait pour les parades, le robuste roussin pour les travaux dans les champs, et le courageux destrier pour les tournois et la guerre.

    Celui-ci, le plus réputé, était perçu comme plus puissant et plus grand que les autres. Ainsi, « monter sur ses grands chevaux » signifiait partir au combat avec fougue, en chevauchant les montures les plus imposantes.

    Mais à partir du XVIe siècle, cette idée d’ardeur a progressivement été remplacée par la colère et à l’agressivité, et la bataille s’est déplacée sur le terrain des idées.

     

     

     


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  • L'expression de cette semaine est parfaitement maîtrisée dans la cuisine politique...

    J'aime bien composer des salades, surtout avec des produits frais.

    Mais j'ai horreur que l'on me raconte des salades !

    Mais d'où cette expression ?

    Raconter des salades

    Il ne s’agit pas d’un simple petit mensonge mais plutôt d’un mélange complexe d’anecdotes, ragots et pures inventions.

    C’est au XIXe siècle que l’on commence à confectionner des salades avec des assortiments de fruits ou de légumes, par un assemblage d’ingrédients divers qui se marient bien entre eux pour donner un mélange facile et agréable à avaler.

    C’est donc une métaphore : on marie les propos qui peuvent être des mensonges, des contradictions, des inventions, des mauvaises excuses, des propos confus, pour donner un tout, comme on associe différents ingrédients pour faire une délicieuse salade composée...

     


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  • J'ai entendu que sur la réforme des retraites, le gouvernement a maille à partir avec les opposants.

    On connait cette expression, mais d'où vient-elle ?

    Avoir maille à partir

     

    Cette expression apparue dans le courant du XVIIe siècle. Elle tire ses origines des dilemmes liés au partage de l’argent au Moyen Age. En effet , la « maille » désignait la plus petite pièce de monnaie en circulation, faite de bronze.

    Elle valait la moitié d’un denier et le vingtième d’un sou.

    Ainsi, quand deux personnes avaient « maille à départir », cela signifiait alors qu’elles devaient diviser la valeur de cette pièce en deux. Cette opération quasi impossible pouvait donc entraîner des conflits !

    Cela reviendrait aujourd’hui à diviser un centime...

    Le verbe « départir », synonyme de partager, s’est transformé en « partir » après le milieu du XVIIe siècle, pour donner à l’expression sa forme actuelle.

     

    Mais le conflit qui oppose le gouvernement qui souhaite faire passer cette réforme brutale imposée par l'Europe et le peuple français est loin d'être négligeable comme la petite monnaie du moyen âge !

     


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  • L'expression du jour est d'actualité... même si les prochaines grèves sont repoussées après les vacances scolaires pour ne pas pénaliser ceux qui ont la chance de partir.
    Le gouvernement a d'ailleurs bien choisi sa date pour soit essayer de démobiliser soit piéger les syndicats avec une grève qui ne serait pas populaire... 
    La seconde stratégie étant ratée, on verra le 7 mars si la première fonctionne.

    Mais contrairement au sens connu aujourd’hui, au Moyen-Âge « Faire grève »  signifiait… chercher du travail !

     Faire grève

    Au Moyen-Âge, la place de Grève est l’une des plus importantes de Paris : située sur la rive droite de la Seine, au centre de la capitale, elle tire son nom de sa proximité avec les berges du fleuve. C’est l’un des principaux ports de la ville où se tiennent également un grand marché et les exécutions publiques.

    Les travailleurs se réunissent alors chaque matin place de Grève, à la recherche de travail, surtout physique (décharger les bateaux de marchandises, par exemple). Lorsqu’un ouvrier finit une tâche, il retourne se mettre « en Grève » : en attente de travail.

    « Faire grève » garde cette signification jusqu’au XIXe siècle, qui amène les premiers grands mouvements sociaux pour les droits des travailleurs.

    Pour protester contre leurs conditions de travail et demander une meilleure répartition des profits, les ouvriers se réunissent sur cette même place de Grève, mais refusent le travail qu’on leur propose. « Être en Grève » ou « faire grève » prend alors le sens actuel :  

    « Interrompre le travail de manière collective dans le but de faire entendre ses revendications »... 

    Revendications entendues mais pas forcément prises en compte !

     

     


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  • On connait tous cette expression utilisée pour dire cela ne justifie pas les frais envisagés ou les problèmes qui vont en découler.

    Le jeu n’en vaut pas la chandelle

    D'où vient cette expression ?

    Cette expression date du XVIe siècle.
    À cette époque ceux qui s'adonnaient aux jeux (cartes, dés...), particulièrement ceux donnant lieu à des enjeux, devaient s'éclairer à la chandelle, considérée comme un objet de luxe.

    Il était d'ailleurs d'usage, dans les endroits modestes, que les participants laissent quelque argent en partant pour dédommager du coût de cet éclairage.

    Et lorsque les gains étaient faibles, ils ne couvraient même pas le prix de la chandelle...

     

    Lorsque les politiciens nous demandent de jouer le jeu le temps des élections... le jeu en vaut-il la chandelle ?

     


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