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Prise d'otage ?
La définition du jour est « Prise d'otage ».
Pourquoi donner la définition d'une notion aussi simple, c'est comme si on donnait la définition du mot vaccin... tout le monde sait de quoi il s'agit, non ?
Pas sûr !
Les dictionnaires décrive la même chose :
Une prise d'otage est une action visant à retenir des personnes contre leur volonté.
La prise d'otage est souvent accompagnée de menace de mort si les revendications ne sont pas satisfaites…
Pour compléter, le dictionnaire donne ces définitions du mot otage :
- personne prise ou livrée comme garantie de l'exécution de certaines conventions militaires ou politiques.
- personne dont on s'empare et qu'on utilise comme moyen de pression contre quelqu'un, un État, pour l'amener à céder à des exigences.
On peut ne pas être d'accord avec les gréves. On a le droit de trouver que telle ou telle revendication est démesurée. On peut se révolter contre les blocages ou la gêne occasionnée par une gréve.
J'ai comme tout le monde des difficultés à trouver du carburant. J'ai comme tout le monde été gêné par des grèves des transports ou par des grèves des enseignants.
Mais le terme « Prise d'otage » par la Macronie et une grande partie de la presse est démesuré, voire scandaleux pour les personnes qui ont vécu une vrai prise d'otage.
Si on emploi les même méthode de détournement de vocabulaire que ces gens là, on pourrait dire aussi que :
Le confinement de millions de personnes suite à la suppression de milliers de lits d’hôpitaux, la gestion désastreuse des stocks de masques et l'absence de fermeture des frontières (alors que le pouvoir connaissait l’existence du virus par la bouche même de l'ambassadeur de France en Chine dès décembre 2019) est une prise d'otage d'ampleur Historique.
La focalisation d'une grande partie des médias sur certains sujets sujets de moindre importance alors que d'autres sujets sont soigneusement mis de côté : le niveau de l'éducation qui n'a cessé de baissé, le niveau de vie des classes moyennes qui n'a cessé de décroître, etc... est une prise d'otage intellectuelle !
Ceci est une prise d'otage :
Mesdames et Messieurs qui vous vous réjouissez de l'attaque violente au code du travail par le pouvoir en place, vous avez le droit de vous opposer aux grévistes. Mais faites-le en utilisant un vocabulaire contenu !
Tags : otage, politique, grève
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Commentaires
2DanielMardi 18 Octobre 2022 à 09:46Je me demande si le gouvernement ne laisse pas pourrir la situation pour donner satisfaction au lobby des voitures électriques comme ils l'ont fait avec les laboratoires pharmaceutiques. Même chose avec la SNCF, ils laissent dégénérer pour justifier la privatisation. Mais les français devraient comprendre qu'avec le privé, les prix des billets vont exploser !
Ils utilisent le terme otages pour bien monter les français les uns contre les autres !
C' est assez logique de la part d' un gouvernement qui utilise le mot " guerre " pour obliger les citoyens !
Cela dit, en considérant qu' une grève n' a des chances d' aboutir que si elle prend la population en otage, on voit bien que c' est la réalité !
La sncf, les pilotes ne font grève qu' au moment des vacances etc etc
Bonne journée
Amitié
4JOMardi 18 Octobre 2022 à 12:49Les mots ont un sens. Manifestement, les macronistes et les journalistes ne maitrisent pas la langue française. Merci pour cette démonstration.
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Bravo pour ce texte qui remet les choses à leur place.
Moi aussi la pénurie de carburant me gêne énormément mais les médias sont écoeurant de comparer les grévistes à des preneurs d'otages !