Le mot du jour est en quelque sorte le mot de l'année : Wokisme

On l'entend de partout, depuis le début de la campagne présidentielle, enfin presque... A vrai dire, de nombreux Français n'en ont jamais entendu parler, surtout ceux qui se contentent des informations en provenance des médias refusant de parler de certaines dérives.

Mais qu'est ce donc vraiment que la « culture woke », la « cancel-culture » ou encore le « grand Reset » ?

Si on prend la traduction littérale du mot anglais « Woke » on obtient « réveillé(e) ». Il qualifie les personnes qui seraient plus éveillées aux injustices sociales, au racisme et au sexisme.

Sachant que la définition du « wokisme » n'est pas évidente pour tout le monde, comme je l'explique ensuite, l'illustration de l'article reprend une définition du mot « Wokiste » acceptée par eux-même.

Quelle est l'origine du wokisme, est-ce si nouveau ?

Le terme « woke », ou plus précisément « awake » (être éveillé) est apparu dès le 19ème siècle, chez les anti-esclavagistes qui disent qu’il faut être éveillé contre toutes formes d’esclavages. Jusque-là, on comprends.

On le retrouve au début du 20ème siècle, aux États-Unis, pour qualifier toutes les personnes conscientes des injustices sociales et discriminations subies par les Noirs américains. On comprend toujours, et on ne peut qu'être d'accord.

Il est utilisé également en juin 1965 par Martin Luther King. Il exhortait alors les étudiants à rester « éveillés » (awake) et à « être une génération engagée ».

Voilà qu'en 2014 le mot revient en force lorsque Michael Brown, un  Afro-Américain âgé de 18 ans, est abattu par un policier blanc avec le « stay woke ». Il devient le slogan politique du groupe Black Lives Matter qui dénonce « les violences policières » et « le racisme systémique ».

Mais alors, pourquoi le wokisme pose-t-il problème en 2022 ?

Aujourd'hui ce terme est devenu un « fourre-tout » et finalement très flou.

Le wokisme dont on parle aujourd'hui s'est étendu à d’autres thématiques que les questions raciales, comme le harcèlement sexuel, l’immigration, l’identité de genre...

On constate quand même que le mot wokiste désigne plutôt un militant, adhérant à l’idéologie de la gauche antilibérale englobant dans la  défense des minorités la lutte contre le sexisme et pour les droits des LGBT+. On retrouve bien souvent une volonté de remettre en cause également au passage des siècles d'Histoire et de culture (surtout la culture occidentale d'ailleurs) avec déboulonnage de statues, nouveaux noms de rues.

Dès lors que l'on se pose des questions sur cet aspect flou de cette doctrine qui s'est éloignée des valeurs initiales anti-esclavagistes et anti-raciste, ou que l'on dénonce les dérives, certains à gauche vont jusqu'à dire que le terme serait finalement inventé par les détracteurs de ce mouvement, « des gens d'extrême-droite ».

Si on reprend la définition acceptée par les wokistes eux-même, être woquiste serait « être conscient des inégalités et discriminations subies par les minorités ». Mais si on est parfaitement conscient de cela et que l'on lutte depuis sa jeunesse contre les injustices et toutes les discriminations sans remettre en cause pour autant notre Histoire aussi chaotique soit-elle et sans vouloir déconstruire totalement notre société et nos valeurs républicaines... on serait donc extrémiste... étrange !

C'était ma petite pensée du jour... au réveil.