• Charles De Gaulle a dit... le 18 juin 1940

    L'article « citation du jour » est souvent lié la date anniversaire ou la date de décès de son auteur, ou encore à une idée en lien avec l'actualité.

    En ce 18 juin, j'ai choisi de reprendre le texte de l'appel du Général De Gaulle lancé depuis les studios de la BBC à Londres, le 18 juin 1940.

    Charles De Gaulle a dit

    Ce message est diffusé sur les ondes le mardi 18 juin 1940 à 22 heures et rediffusée le lendemain à 16 heures :

    Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.

    Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

    Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.

    Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer.

    Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.

    Mais le dernier mot est-il dit ?
    L'espérance doit-elle disparaître ?
    La défaite est-elle définitive ?

    Non !

    Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France.

    Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

    Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle.

    Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte.

    Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des États-Unis.

    Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays.

    Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale.

    Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis.

    Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

     

    Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

    Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

    Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres.

     

    La veille, les auditeurs ont pu entendre à la radio nationale le maréchal Pétain annoncer que la guerre était perdue.
    Refusant la capitulation de la France face à l’ennemi nazi, le général de Gaulle rejoint Londres afin d’y poursuivre le combat.
    Le 18 juin, il lance donc depuis la BBC ce célèbre appel à continuer la lutte.
    Le 28 juin, le Général sera reconnu par Winston Churchill, Premier ministre britannique, comme le chef des Français libres.

    Le 18 juin 1940, peu de Français ont entendu l’appel lancé par le général De Gaulle.
    La Résistance a mis des mois et même des années a s’organiser. Beaucoup ont même été des résistant de la 25ième heure.

     

    « Proverbe arabeDicton du 19 juin »

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  • Commentaires

    1
    Daniel
    Samedi 18 Juin 2022 à 13:14

    Merci pour ce rappel. Beaucoup se sont dit résistants alors qu'ils ont collaboré  jusqu'en 1943 voire 44. Beaucoup se disent Gaullistes alors qu'ils renoncent à la souveraineté de la France.

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